Le visage est une forme et, par le moyen de la photographie, devient une valeur plastique,
mais il n’est pas n’importe quelle forme.

Ce visage centré sur lui même, séparé de son corps, lessivé de tout contexte ; libéré de tout ancrage,
dépersonnalisé, est celui de l'individu extrait de la personne.

Seul sur la terre.

"Je crois, dit Poinsot, que la photographie est le meilleur moyen pour représenter le visage dans cet instant fugitif
où il apparaît en quelque sorte transparent et laisse voir l’âme à nu.

le visage s’offre tout d’un bloc
pour un instant souvent bref.
il laisse tomber le masque par lequel il se défend contre
l’indiscrétion d’autrui.
Le visage est peu à peu lessivé de tout contexte historique et social.
l’exploration de plus en plus aiguë de la représentation du visage est vus à travers les œuvres

Il n’est ni éthique, ni sociologique. La photographie ne substitue pas une posture morale à une proposition esthétique, mais sa valeur indiciaire, jamais probatoire, procure d'utiles éléments à une réflexion sur la représentation de l’individu.

Les visages se font écho, selon l'arbitraire du cadrage le plus serré, de la disparition du décor et de l'anecdote.